lundi 30 novembre 2009

Pourquoi Mgr Joseph Faye?

Monseigneur Joseph Faye a été un grand homme de foi et un serviteur amoureux de la Casamance. Il est un modèle, une référence. Il est né à Sedhiou le 22 mai 1905 ou son père, Pierre Faye, était affecté comme employé de la Compagnie française de l'Afrique occidentale (CFAO).
Sa mère, Marie Ndiaye, était une diola originaire de Carabane.
Il fut baptisé par le Père spiritain Joseph Lequebec. Il eut comme condisciples l'Abbé Thomas Diop de Gambie, Monseigneur Victor Diatta de Kabrousse (Oussouye) homme de lettre, Isaac Forster, premier président de la Cour suprême, Léopold Sédar Senghor, premier président de la République du Sénégal.
Le 25 octobre 1931, il fut ordonné prêtre à Notre-Dame de Paris par le cardinal Verdier. C'était à l'occasion de l'Exposition coloniale de Paris.

Professeur au Séminaire Libermann de Popenguine, il compta parmi ses élèves le futur cardinal Hyacinthe Thiandoum, ainsi que le futur évêque de Ziguinchor, Mgr Augustin Sagna. Il fut préfet apostolique de Ziguinchor et directeur du pré-séminaire Sainte Thérèse d’Oussouye où il enseigna le futur abbé Augustin Diamacoune Senghor.
Il faisait le va-et-vient à bicyclette entre Ziguinchor et Oussouye, distants de 34 km.

Joseph Faye était à la fois un homme grand et un grand homme pourvu de précieuses qualités : brillante intelligence, parfaite maîtrise de soi, esprit de méthode, humilité.
Il aimait se mêler aux élèves durant de longues heures consacrées au travail manuel ou à la musique. Il excellait particulièrement à l’harmonium.
Ses élèves s’aperçurent de ses discrètes larmes lorsqu’il apprit sa nomination comme « Monseigneur » ou préfet apostolique de Ziguinchor.
Plus tard, à la proposition que lui fit le Souverain Pontife de le nommer évêque en érigeant la préfecture apostolique en vicariat, Mgr Faye préféra aller se vouer à la prière dans l’ombre d’un monastère.
Il mourut dans la nuit du 14 au 15 décembre 1987 au monastère d’Aiguebelle en France.
Quelques semaines après sa mort, le 11 janvier 1988 le grand séminaire de philosophie ouvrait ses portes à Brin, en Casamance.

Aujourd’hui nous pouvons croire qu’il accomplit ce qu’il avait dit : « Au ciel je continuerai à prier pour la Casamance, pour le Sénégal. »